Goma et Bunia ont été visitées durant les 2 dernières années par les plus hautes autorités tant nationales que internationales ;
Le Gouvernement Ilukamba à travers ses ministres, et le Chef de l’Etat lui même étaient au courant de la situation de Beni et de l’Ituri et de toutes les autres provinces qui ne recevaient que rarement leurs rétrocessions .
Les gouverneurs et leurs populations semblaient donc abandonnés à leurs tristes sort, à l’exemple de ceux en difficulté sécuritaire.
Les différents documents transmis au gouvernement central de Janvier 2019 jusqu’à fin Avril 2021 avant l’Etat de Siège, nous indiquent les situations financières suivantes :
Avant la proclamation de l’état de siège en Ituri, la Province traversait une période de précarité financière notamment avec l’accumulation de près de 2 ans d’arriérés de rétrocession, fonctionnement et investissement non payés par le Gouvernement central.
L’Assemblée provinciale connaissait des meilleurs traitements.
Le FONER n’a transféré que la valeur de 550.000 USD à l’OVD pour les travaux de drainage et ponts.
Il convient de rappeler ici que le gouvernement provincial de l’Ituri reçoit du gouvernement central la modique somme de 126.942.285,00 Francs Congolais de fonctionnement.
Pour les deux années de gouvernance sous Jean Bamanisa n’a reçu que 15 fois soit un total de 1.970.078.663,00 Francs congolais soit 985.000,00 USD.
Le montant non reçu était de 1.716.192.063,00 CDF soit environ 850.000 USD.
Quant à la rétrocession qui est de 103.099.135,00 Francs congolais mensuellement, 7 mois seulement avaient été envoyés pendant les deux années, ce qui donne un montant de 618.594.810,00 CDF Francs congolais soit 310.000,00 USD.
Le montant non reçu était de 2.268.180.970,00 CDF, soit 1 .138.000 USD.
Les deux rubriques du fonctionnement tout comme de la rétrocession mises ensembles ramènent à un total cumulé de 2.588.673.473,00 Francs congolais reçus du gouvernement central durant les deux années de gouvernance de Jean Bamanisa Saidi, soit une moyenne de 92.452.624,00 CDF ou 46.000 USD de moyenne mensuelle.
Ces modiques sommes reçues de Kinshasa devaient chaque fois couvrir les besoins multiples des salaires du personnel, de sécurité, des travaux des routes et infrastructures, du social…
Il a été noté que cette précarité des finances de la Province a contraint le Gouvernement provincial sortant à multiplier des stratégies dans la mobilisation des ressources.
Des sacrifices ont été consentis par tous les membres des cabinets ministériels, des ministres et du cabinet du gouverneur de province qui se privaient de leurs salaires et voyageaient quelques fois sans frais de mission.
Toutefois, les véhicules de services étaient fournis, quelques missions étaient prises en charge, les besoins sécuritaires de la responsabilité du gouvernement central étaient prioritairement assumés suivant les capacités.
C’est ainsi que le processus DDRC du groupe armé FRPI et les opérations civiles de dialogue et de défense étaient sous la responsabilité du gouvernement provincial, mais contraint d’arrêter faute de moyens financiers qui ne semblaient plus arriver pendant les crises politiques de Kinshasa entre le FCC et CACH.
Pourtant durant les 2 années, le gouvernement provincial, n’a pas lésiné sur les appuis aux services de défense et de sécurité.
Après le passage du Chef de l’Etat à Bunia le 30 Juin 2019, un appui particulier pour la stabilisation avait été fournis, mais la mauvaise publicité faite par les députés provinciaux et nationaux, n’ont plus jamais permis une action de cette envergure.
Ainsi en 2019 un montant de 2.350.328.600,00 CDF était reçu, puis en Septembre et Octobre 2020 un total 440.307.998,00 CDF, soit grand total de 2.790.626.598,00 CDF, soit 1.395.00,00 USD avaient été fait durant les 28 mois de Janvier 2019 à Avril 2021, soit 49.832,00 USD de moyenne mensuelle.
On a ainsi assisté en Ituri sous le règne du Gouvernement Bamanisa à la prise de certaines décisions considérées par d’aucuns d’extrêmes comme notamment la perception du péage-route par la régie financière provinciale (DGRPI), la convention avec la corporation des pétroliers au sein de la FEC, la conclusion des marchés en PPP pour le financement de divers projets d’investissements, la mise sur pied d’une Inspection des Finances Provinciales, la réforme de l’informatisation de la DGRPI, ce qui a donné lieu que ce Gouvernement a réussi à stabiliser les recettes autres que celles des produits pétroliers et du péage, à une moyenne de 300.000 dollars américains mensuellement.
Malgré toutes ces difficultés, du entre autre aux messages d’incivisme fiscal de certains députés provinciaux et nationaux, les nouvelles autorités militaires ont trouvé, en date du 10 mai 2021, dans les caisses de la Province un montant de 216.463.114,00 des Francs Congolais et 138.823 dollars américains.
Il convient de rappeler ici que le mois d’Avril 2021 venant de se terminer, le gouvernement provincial civil avait payé les catégories les plus bas, ainsi que les policiers commis à la sécurité des membres du gouvernement provincial, la DGRPI, pour plus de 100.000 dollars américains.
Tout comme aussi l’Assemblée provincial n’avait aucun retard pour son subside mensuel de 165.000.000 des Francs congolais. Et de coutume les invisibles ne manquent jamais pour les membres du Bureau. Ce, malgré que cette Assemblée provinciale reçoit tous les mois 228.000.000 Francs congolais du Gouvernement central.
A la lumière des chiffres récoltés au ministère du Budget et des Finances, l’Assemblée Provinciale a reçu des rétrocessions de 3.734.794.721,00 CDF soit une moyenne mensuelle de 66.700 USD .
Au niveau des subsides, un montant total de 3.708.000.000,00 CDF soit 1.854.000,00 USD ou 66.214,00 US mensuel.
L’Assemblée Provinciale a reçu de Kinshasa 1 milliard CDF de plus que le Gouvernement provincial.
Notons enfin qu’en plus des recettes locales, le Gouvernement central a déclaré au début du mois de Juin 2021 avoir mis à la disposition des Gouverneurs militaires du Nord-Kivu et de l’Ituri tous les moyens nécessaires pour les opérations en plusieurs millions de dollars.
Les députés provinciaux, les députés nationaux et les sénateurs savent ils ce que leurs provinces reçoivent réellement ?
Les crédits d’investissement qui viennent d’être transférés aux provinces démontrent des disparités entre les provinces.
Cela semble dépendre de la capacité des parlementaires.
Rédaction