La ministre des affaires foncières, Acacia Bandubola, a annoncé officiellement la suspension des contrats à titre provisoire de la société CAP CONGO. Cette déclaration a été faite ce lundi 9 décembre lors de sa visite sur la concession de cette société, située sur la rive gauche du fleuve Congo dans le secteur de Lubuyabera (Kisangani).

Elle était accompagnée du Gouverneur de la province de la Tshopo, de députés nationaux et provinciaux, ainsi que des dirigeants de CAP CONGO, de représentants de la société civile et des employés de l’entreprise.

Un Nouveau Contrat en Perspective

« Le contrat avait déjà été annulé. Nous allons signer un nouveau contrat en accord avec la loi et dans le respect de la réglementation », a déclaré Acacia Bandubola. 

Cette annonce marque une étape cruciale dans le processus de régulation des activités de CAP CONGO. Cependant, la suspension de ces contrats de cession de terre n’a pas mis fin aux activités de CAP CONGO, a précisé la ministre des affaires foncières.

Appel à la Cohabitation Pacifique

Lors de son discours, la ministre a également adressé un message de paix aux communautés Mbole et Lengola, les incitant à vivre en harmonie. Elle a exprimé son engagement à Kisangani pour résoudre le conflit entre ces deux communautés et préparer le terrain pour son collègue du ministère de l’Intérieur qui viendra aborder le même dossier.

La Compagnie agro-pastorale du Congo (CAP CONGO), accusée d’être à l’origine du conflit entre les Mbole et les Lengola en raison de la cession de terres, avait été blanchie en juillet dernier par les députés provinciaux de la Tshopo.

Une Expansion Ambitieuse

Établie sur une superficie de 4 000 hectares dans les villages Bababa, Batiamutengo, Bakwangama, Losilo, etc, CAP CONGO a déjà cultivé 1 954 hectares en palmeraies. La société dispose actuellement d’un stock à sa pépinière de 268 000 plantes, ce qui lui permettra d’étendre ses cultures sur 1 867 hectares d’ici 2025.

La première production est attendue pour l’année 2026 avec l’installation d’une grande usine capable de traiter jusqu’à 45 tonnes de régimes de palme par heure. Pour l’année 2026, une production estimée à 480 tonnes d’huile de palme est prévue pour les 250 hectares plantés en 2023. Une fois l’ensemble des 4 000 hectares plantés, la production annuelle pourrait atteindre jusqu’à 16 000 tonnes d’huile.

Créée en mai 2019, la Compagnie agro-pastorale du Congo se fixe pour objectif d’entreprendre toutes les activités liées à l’agriculture et à la pisciculture, contribuant ainsi au développement économique durable dans la région.

 

Jean-Claude Fundi 

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