L’union européenne à travers le CIFOR, centre de recherche forestière internationale intervient dans différents domaines de la vie à Yanonge, cité située à 60 kilomètres en amont du fleuve Congo et Yangambi à plus de 90 kilomètres de la ville de Kisangani, toujours en amont du fleuve Congo.
A Yangambi, Bengamisa et Yangambi, dans le but d’approvisionner le marché local, le CIFOR appui les entrepreneurs locaux par la distribution des alevins, des formations techniques et commerciales et qui créent de moyens de subsistances durables.
Pour lutter contre le changement climatique, le CIFOR s’emploie à travers le projet Makala qui pratique le reboisement dans des systèmes agroforestiers, la combinaison améliorée par l’organisation en associations-compétences commerciales. L’objectif poursuivi à travers ce projet est de produire le Makala(braise) en utilisant moins de bois dans les champs afin de protéger les forêts.
L’agroforesterie pour un meilleur rendement
La pratique de l’agroforesterie inculqué aux communautés locales permet l’intégration des arbres dans les champs, ce qui contribue à l’amélioration du rendement-qualité des sols. Cette pratique qui associe les arbres aux cultures, fournissant les fruits et le bois (d’œuvre et énergie). A travers ce programme, le CIFOR met en place des fermes pilotes ainsi que des journées champêtres et la distribution des graines améliorées.
Dans un autre volet, depuis 2019, 1 million d’arbre plantés dans l’objectif de la restauration des terres dégradées. Elles ont créé environs 1 800 emplois en collaboration avec l’INERA avec la participation de la population locale.
TOUR A FLUX
Opérationnelle depuis octobre 2020, inaugurée en janvier 2021, la tour à flux Congo est la première de ce type dans la forêt tropicale du bassin du Congo. Elle mesure les échanges de gaz d’effet de serre entre l’atmosphère et la forêt, et comment les forêts contribuent à l’atténuation au changement climatique. Un outil construit par l’université de Gand, l’INERA, l’entreprise R&D et le CIFOR financée avec le financement de la Belgique. La tour à flux vient ainsi consolider Yangambi comme pôle scientifique.
L’herbier de Yangambi
Avec l’appui de jardin botanique de Meise au travers l’Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomique (INERA), 150 000 spécimens des plantes sont collectés. Ce qui place cet institut de la collection la plus grande de plantes séchées en Afrique centrale ayant un catalogue en ligne et digitalisé.
A côté de l’herbier, le laboratoire de biologie du bois est inauguré depuis 2019. Premier en Afrique et géré par le musée royal d’Afrique centrale et l’INERA, ce laboratoire analyse des échantillons de bois sur place.
Ce laboratoire joue un grand rôle dans le financement de la forêt celui de lutter contre les effets dus au changement climatique. Il permet d’analyser l’âge d’un arbre, le stock de carbone ainsi que l’analyse de charbon de bois.
Programme café
Un programme ambitieux pour l’amélioration du café robusta, une qualité qui s’adapte au changement climatique et maladies. A travers ce programme, les récoltes d’espèces sauvages s’effectuent ainsi que la collection de plantes séchées et vivantes avec l’appui du jardin Botanique de Meise.
Pour mener à bien sa mission, la station de Yangambi rassemble plus de cent chercheurs et comporte vingt-et-une division dotée, chacune, d’équipement moderne, de laboratoires, de bureaux et de champs d’essais.
Jean Claude Fundi