Les juridictions judiciaires de la province de l’Ituri sont victimes de l’immixtion de certains jeunes de la ville de Bunia. Chose pourtant à éviter à cette ère où cette partie du pays vit une situation sécuritaire précaire.
Le cas en date remonte au week-end dernier lorsqu’un groupe de jeunes se nommant « jeunes leaders » se sont substitués en inspecteurs financiers en montant des allégations graves, infondées, dépourvues de preuves contre les responsables de la Direction Générale des Recettes de l’Ituri, DGRPI notamment le DG Alain-Maurice, le chef de ressort de Mahagi et sa receveuse, alors qu’il est de notoriété de tous les ituriens que le Directeur Général de la DGRPI est la cible des brebis galeuses qui prenaient la régie comme leur vache à lait et qu’ils devraient demeurer des chefs coutumiers dans leurs postes d’avant la permutation engagée par leur chef hiérarchique qu’est le DG.
Pour le cas d’espèce, ces « jeunes leaders » avec à leur tête Monsieur Christian Shauri avaient lancé des postings dans les réseaux sociaux accusant ces responsables de la régie de détournement.
Ainsi fait, l’auditorat militaire de Bunia les a interpellés, dégarnir le ressort de Mahagi de son Chef et de sa receveuse ne tenant pas compte de manque à gagner. Après instruction, les deux derniers ont été jetés en prison, tandis que le DG lui, était relaxé tard dans la nuit, soit au-delà de 20h.
Le drame est de constater que ces jeunes suivent le dossier avec une sensibilité qui laisse perplexe tout homme averti, sensibilité qui augurent un intérêt particulier qu’ils ont dans cette affaire. Ils sont sur les traces de l’auditorat militaire et des magistrats et fuitent tous les contenus de l’instruction et de l’évolution des dossiers dans les réseaux sociaux.
Monsieur Christian Shauri le meneur du jeu force la main du magistrat pour clouer au pilori le DG. Faute de ne pas le faire, le magistrat a été traité sans raison, de corrompu et a essuyé des tirs nourris dans les réseaux sociaux. Ce qui a énervé l’opinion de l’Ituri et de Bunia.
Cette façon de faire, tant de la part de sieur Shauri que de la justice d’où viennent les informations pendant l’instruction pèche contre l’Arrêté d’organisation judiciaire numéro 79/299 du 20 août 1979 portant règlement intérieur des cours, tribunaux et parquet et énerve la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée par la loi numéro 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006.
En effet, l’Arrêté stipule à ses articles 198 et 199 ce qui suit : nous citons :
« Il est interdit aux membres des cours, tribunaux et parquets, hormis les chefs de juridiction ou d’office, de correspondre avec des tiers, voire avec des prévenus au sujet d’affaires qu’ils traitent et même au sujet des mesures d’instruction qu’ils sont amenés à prendre dans l’exercice des droits que la loi leur confère. Le magistrat n’a à rendre compte de ses actes à personne, sauf à ses chefs. Le magistrat ne peut correspondre avec ses supérieurs que par la voie hiérarchique. Seul le Procureur général de la République (Actuel Procureur général près la Cour de cassation) correspond avec le Président de la République, les ministres et les ambassadeurs », fin de citation.
Pendant ce temps, la Constitution nous renseigne, à son article 17 alinéa 9 in fine : « Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie par un jugement définitif ».
En interrogeant les différentes dispositions constitutionnelles et des textes réglementaires supra, il est clair que les « jeunes leaders » avec comme meneur du jeu Christian Shauri se comportent en violeur des lois de la république sous les yeux impuissants de tous.
En traitant le magistrat de corrompu, il faut leur exiger, particulièrement Shauri qui a explosé les réseaux sociaux, des preuves pour rétablir les responsabilités.
En traitant le DG, le Chef de ressort et sa receveuse de détourneurs pendant qu’il n’y a jusque-là pas de jugement, non seulement Shauri influence le juge et se substitue en magistrat, mais aussi il porte atteinte à l’honneur de ses victimes ci-dessus citées.
Que la justice fasse son travail en toute indépendance et qu’elle ne se laisse jamais influencer par les individus, surtout ceux qui sont connus comme repris de justice pour diffamation, imputation dommageable, calomnie, injures publiques dans les réseaux sociaux etc.
Dossier donc à suivre.
MM.