Les chefs de secteurs et quelques anciens officiers de police judiciaire du territoire d’Ubundu renforcent leurs capacités depuis vendredi 4 octobre sur la procédure pénale, l’organisation et compétence judiciaire ainsi que le code pénal. 

Cette formation initiée par le député provincial Ghislain Mogenya, élu du territoire d’Ubundu en collaboration avec le procureur général, vise à former des officiers de police judiciaire à compétence générale et restreinte.

A en croire l’honorable Ghislain Mogenya, tout est parti du constat fait sur terrain où il existe un chevauchement dans l’exercice de fonctions entre certains chefs de secteurs et les autres services de l’Etat. Et de préciser que vu cette situation, plusieurs chefs de secteurs souffraient de l’incompétence dans le sens de juger et de poursuivre certains dossiers car n’ayant jamais prêté serment en tant qu’OPJ.

« Face à cette situation et en tant qu’élu d’ubundu, j’ai pu réfléchi et solliciter auprès du procureur général de la Tshop la formation des chefs de secteurs ainsi que des OPJ. Profitant du séjour des chefs de secteur à Kisangani, cette activité qui devrait se dérouler au chef-lieu du territoire se passe ici. Les personnalités formées vont prêter serment et devenir des OPJ à compétence générale. Cet Atelier de 4 jours de renforcement des capacités est ma contribution dans l’exercice de ma fonction de député élu », a souligné le député provincial Ghislain Mogenya.

Pour sa part, Clément Bakari Ngoma le procureur de la République près le tribunal de Yangambi qui assure cette formation, note qu’il existe des étapes à suivre pour devenir officier de police judiciaire, notamment, la formation et la prestation de serment. Et d’ajouter qu’après ces étapes, c’est alors qu’un OPJ à compétence générale et/ou restreinte a droit de poser des actes sur terrain. 

Cependant, le procureur de la république près le tribunal de Yangambi qui pense que les bénéficiaires de cette formation ne vont pas mettre en place une justice à double vitesse, celle forte pour les faibles et faible pour les forts, les appellent à opérer des changements sur le plan d’arrestation et de qualification d’infractions.

« La population d’Ubundu a besoin de voir que les OPJ que ce soit à compétence judiciaire générale et/ou restreinte qui viennent de subir la formation, qu’il y ait quand-même un changement même sur le plan d’arrestation et de qualification des infractions », a-t-il martelé.

Un officier de police judiciaire joue un rôle crucial dans le système judiciaire. Il est chargé de mener des enquêtes sur des infractions pénales et d’assurer la mise en œuvre de la loi.

L’OPJ à compétence générale a la capacité d’intervenir dans tous les types d’infractions, qu’elles soient mineures ou majeures. Il peut effectuer des enquêtes, interroger des témoins, rassembler des preuves et travailler en collaboration avec le procureur de la République. 

Tandis que l’OPJ à compétence restreinte n’a pas le même champ d’action. Sa compétence est limitée à certaines infractions spécifiques ou à des domaines particuliers, comme la sécurité routière ou crimes économiques. Il a donc des prérogatives définies qui restreint sa capacité d’enquêter à un certain type de cas.

 

Jean-Claude Fundi

Laisser une réponse