Le saviez-vous ?

« SINGA MUAMBE » se traduit littéralement par « huit cordes ». Mais qui sont ces huit cordes et quel est leur rôle ?

Histoire de « Singa Muambe »

L’expression « Singa Muambe », qui évoque les huit cordes, est profondément enracinée dans l’histoire de la navigation fluviale. Ce terme technique, souvent obscure pour ceux qui ne sont pas du milieu, était familier aux membres d’équipage des bateaux. Dans le domaine du matelotage, un cordage de grand diamètre est essentiel pour amarrer un bateau une fois l’ancre mise à l’eau, assurant ainsi son immobilité.

L’art du matelotage

Les matelots utilisent différents types de nœuds pour attacher le cordage au taquet, chaque nœud ayant une spécificité selon le courant du fleuve. Parmi les nœuds courants, on trouve : le nœud de taquet, le nœud de cabestan, le nœud de grappin, le nœud en 8, le nœud de pleins poings, le nœud de chaise, le nœud de drisse et même le nœud du pêcheur à la ligne.

Le Nœud en 8 à Kisangani

Pour les bateaux de l’Onatra accostant sur la rive droite à Kisangani, les matelots (mpondo) formaient un nœud en forme de chiffre 8.

Ce nœud simple et efficace est souvent appelé « nœud flamand », et il joue un rôle crucial dans l’immobilisation des embarcations. L’expression locale « Mpondo… kanga singa na ndenge ya muambe ! » souligne l’importance et la tradition entourant cette technique de matelotage.

Ainsi, « Singa Muambe » ne se réfère pas seulement à un terme technique; il incarne une partie intégrante de l’identité maritime et culturelle de Kisangani.

 

Rédaction

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