Dans une conférence de presse tenue ce samedi, 13 mai 2023 par le ministre provincial de la communication et médias et porte-parole du gouvernement provincial de la Tshopo au sujet du conflit opposant les communautés Lengola et Mobile dans la commune Lubunga à Kisangani, le porte-parole du gouvernement provincial avance un bilan provisoire de 3092 déplacés et 36 morts.
Georges Lomalisa Moonde précise qu’il est de sa responsabilité en sa qualité du ministre provincial en charge de l’information et porte-parole du gouvernement Provincial de la Tshopo d’éclairer la lanterne de la population autour des efforts que fournit le gouvernement provincial pour son bien-être social, économique et sécuritaire.
La communication a tourné essentiellement autour du conflit sanglant opposant les communautés Lengola et Mbole dans la commune de Lubunga car, dit-il, la sécurité des personnes et de leurs biens constitue le premier pilier du programme d’actions du gouvernement provincial et la gouverneure Madeleine Nikomba Sabangu en fait son cheval de bataille.
Georges Lomalisa Moonde ajoute que personne ne peut prétendre aimer la Tshopo et sa population plus que le gouvernement Nikomba qui fait de la sécurité des personnes et de leurs biens la priorité des priorités, et, la dotation de la police en moyens de transport et sa prise en charge sur fonds propres de la province en constituent les preuves éloquentes.
Comme dans tous les pays et toutes les villes du monde, la ville de Kisangani est confrontée à l’insécurité et des troubles à l’ordre public. C’est le cas des affrontements entre quelques bandits et détraqués des communautés Mbole et Lengola que nous déplorons et condamnons tous, poursuit le ministre.
À ce jour, le gouvernement provincial a mobilisé toutes les ressources nécessaires en vue de barrer la route à l’ennemi et mettre fin à ce cycle de violence qui a endeuillé toute la province en général et la ville de Kisangani en particulier, car, les cas des pertes en matériels comme en vies humaines ont été enregistrés.
S’agissant des causes à la base de ce conflit dont les commentaires vont sens dessus sens dessous, le porte-parole du gouvernement provincial rejette en bloc les accusations qui pèsent sur le gouvernement provincial pour avoir signé un contrat d’occupation provisoire de 200 hectares avec la Société Company agro-pastorale du Congo, Sarl.
Il estime que cette machination travaillée dans des officines occultes est récupérée dans les réseaux sociaux, relayée en avec pompe par un certain nombre de brebis galeuses et de politiciens en mal de positionnement qui ont profité pour jetter l’opprobre sur un gouvernement dont le souci majeur est l’amélioration des conditions de vie de toute la population Tshopolaise ne passera pas. Ces vieilles méthodes d’une certaine époque sont à bannir dans la Tshopo. Et Georges Lomalisa de se demander:
« si ce contrat d’occupation provisoire était à la base de ce conflit, comment les deux communautés déclencheraient-elles des violences entre elles pour des faits commis ni par l’une ni par l’autre »? Et de poursuivre : Pourqoui les Lengola s’attaqueraient+ils aux Mbole pour une question dont ces derniers ne sont pas auteurs ?
Est-ce que l’étendue concernée par le contrat d’occupation provisoire signé entre le gouvernement provincial et cette société est-elle celle qui fait l’objet du conflit ? Voilà autant de questions pertinentes que tout esprit critique et lucide devrait se poser, lance Georges Lomalisa Moonde.
Si tel était le cas, estime le porte-parole du gouvernement provincial de la Tshopo, les Mbole et Lengola seraient tous victimes et se souderaient les coudes pour rechercher le responsable de la « spoliation » de leurs terres ancestrales.
On ne peut pas prétendre la déstabilisation du gouverneur provincial sur base des informations mensongères.
Face à ce que le porte-parole du gouvernement provincial qualifie d’une conception machiavélique boutiquée de toutes pièces dans des états-majors de certains politiciens en perte de vitesse qu’il condamne avec la toute dernière énergie, il rassure à la population que le gouvernement provincial a pris toutes les mesures possibles pour que la paix règne entre les deux communautés sœurs.
La police et l’armée ont été déployées sur le terrain afin de sécuriser la population et ses biens ainsi que le rétablissement complet de l’ordre public perturbé. La présence des forces de l’ordre et de sécurité a permis d’appréhender quelques auteurs de la barbarie qui, aujourd’hui, sont aux arrêts.
Ils seront jugés publiquement et l’opinion saura les vraies causes de ce conflit ainsi que leurs commanditaires, a-t-il rassuré.
Pendant ce temps, un site a été créé par le gouvernement provincial dans la commune Kisangani pour héberger les déplacés de Lubunga.
Il a assuré la dotation de chaque ménage en tentes, matelas, vivres ainsi que la prise en charge des blessés et de quelques candidats aux épreuves préliminaires de l’examen d’État en difficulté de payement des frais de participation.
Dans un autre volet, un dialogue communautaire est envisagé dans un délai raisonnable en vue de désamorcer définitivement ce conflit et de promouvoir le vivre ensemble qui a toujours caractérisé ces deux communautés en particulier et toutes les communautés de la Tshopo en général.
La sécurité publique étant l’affaire de tous, Georges Lomalisa renseigne que la gouverneure de province avait déjà saisi la hiérarchie nationale, le premier ministre et le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur entre autre.
Par le biais du porte-parole du gouvernement provincial, toute la population dans sa diversité autorités religieuses, acteurs politiques, élites intellectuelles, opérateurs économiques, jeunes et vieux sont donc invités de s’y investir en vue d’accompagner les efforts du gouvernement provincial.
Sébastien Mulamba