La gestion peu orthodoxe des finances générées par la mairie de Kisangani et plus particulièrement par son plus grand centre de négoce, préoccupe autant les administrés. Sur fond des critiques acerbes, le maire UDPS Delly LIKUNDE est au coeur des débats dans la ville de Kisangani.

A ce sujet, le journaliste Pompon BEYOKOBANA se livre à coeur ouvert dans cet édito :

La mairie de Kisangani, dirigée par le maire Delly Likunde, se trouve aujourd’hui au centre d’un tourbillon de critiques. Depuis plusieurs mois, la population boyomaise exprime un mécontentement croissant face à la gestion de la ville. L’un des problèmes les plus pressants est celui de l’insécurité. Malgré les attentes, aucune mesure concrète n’a été prise pour freiner la montée des violences, laissant Kisangani sombrer dans une atmosphère d’inquiétude et de désespoir.

Mais le mal ne s’arrête pas là. Kisangani, autrefois reconnue pour sa vitalité, est aujourd’hui méconnaissable. La ville, envahie par la saleté, ressemble de plus en plus à un espace abandonné. Le manque d’une politique d’assainissement sérieuse laisse la ville se dégrader, transformant la vie quotidienne des habitants en un véritable calvaire. Les infrastructures se détériorent, les rues sont jonchées de déchets, et la mairie semble absente.

Face à cette situation préoccupante, une question persiste : Que fait le maire Delly Likunde des ressources financières générées par la mairie ? Cette question est d’autant plus légitime que, selon l’ordonnance-loi N°18/004 du 13 mars 2028 fixant la nomenclature des impôts, droit, taxes et redevance de la province et de l’entité territoriale décentralisée ainsi que les modalités de leur répartition , la mairie de Kisangani bénéficie de plus de dix sources de revenus. Entre les taxes perçues au marché central, les impôts et les diverses redevances, la mairie dispose de fonds considérables. Pourtant, rien n’indique que cet argent est utilisé à bon escient.

Sur le terrain, le constat est sans appel : aucune initiative claire pour juguler l’insécurité, pas de brigade d’assainissement pour améliorer l’état de la ville, et aucune réunion visible du conseil urbain de sécurité. Les boyomais sont laissés pour compte, sans explication ni solution, tandis que la mairie continue de percevoir des fonds sans qu’ils se traduisent par des actions concrètes.

Bien que l’on n’accuse pas directement le maire de détournement, le manque de transparence et de résultats invite à s’interroger sur la gestion des finances publiques. En tant que citoyens et contribuables, les boyomais sont en droit d’exiger des comptes et d’attendre des améliorations visibles.

Il est temps pour le maire Delly Likunde de réagir. Kisangani ne peut plus se permettre de sombrer davantage dans la négligence. La population mérite des réponses, des actions tangibles, et un avenir meilleur. Le temps des promesses creuses est révolu ; l’urgence d’agir est désormais indéniable.

 

 

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