Donald Trump est élu 47e président des Etats-Unis, huit ans après sa première victoire. Le candidat républicain est arrivé en tête dans au moins quatre Etats clés, recueillant plus des 270 grands électeurs nécessaires pour acter sa victoire et faire son retour à la Maison Blanche, quatre ans après l’avoir quittée.
Un come-back historique. Donald Trump, a été de nouveau élu président des Etats-Unis, mercredi 6 novembre, l’emportant face à sa rivale démocrate, Kamala Harris. Le républicain a revendiqué, depuis la Floride, une « victoire politique jamais vue » dans l’histoire de son pays.
Selon les résultats tombés plus rapidement qu’attendu, le candidat populiste a arraché la victoire dans quatre des sept swing states, Etats décisifs dans l’issue de l’élection présidentielle américaine 2024. Il est désormais assuré d’entrer de nouveau dans le Bureau ovale en début d’année prochaine, huit ans après sa première victoire et quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.
A ce stade, Donald Trump obtient les voix de 277 grands électeurs, soit sept de plus que les 270 requis dans la course à la Maison Blanche. Le républicain a également remporté les voix des 40 grands électeurs du Texas, les 30 de Floride ou encore les 17 de l’Ohio. Surtout, il a enregistré des succès dans les Etats clés de Caroline du Nord (16 grands électeurs), de Géorgie (16 grands électeurs), de Pennsylvanie (19 grands électeurs) et du Wisconsin (10 grands électeurs).
C’est une résurrection politique pour le milliardaire de 78 ans, quatre ans après sa déroute électorale, qu’il n’a jamais voulu reconnaître, et ses tentatives d’inverser les résultats du scrutin de 2020. Quatre ans aussi après l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, à l’issue d’un discours de l’ancien dirigeant galvanisant ses partisans à Washington.
Donald Trump a été inculpé pour complot contre l’Etat, pour ses efforts contre les résultats de la dernière présidentielle, ou encore pour avoir conservé des documents présidentiels confidentiels après son départ de la Maison Blanche.
Il a même été reconnu coupable au pénal de « falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016 », au terme du procès de l’affaire Stormy Daniels. Sa peine doit être connue le 26 novembre. Ni ce verdict historique ni ses trois autres inculpations au pénal n’ont entamé sa cote de popularité. Au contraire, ses soutiens ont dénoncé une persécution politique. Qu’importent les attaques des démocrates le qualifiant de « repris de justice ».
La victoire de Trump signe la fin d’une campagne marquée par la violence et axée sur la peur de l’autre. Le candidat élu a été victime de plusieurs tentatives d’assassinat, de la Pennsylvanie à la Floride. Le 13 juillet, en plein meeting à Butler, Donald Trump a été visé par plusieurs coups de feu. Il s’est relevé l’oreille et la joue ensanglantées, puis a levé le poing et crié à ses partisans : « Battez-vous ! Battez-vous ! Battez-vous ! » Un sursaut de combativité et une image qui ont marqué les esprits. De quoi lui octroyer, aux yeux de ses supporters, une aura du miraculé.
Rédaction