Devant une foule compacte à Kisangani dans la province de la Tshopo ce mercredi 23 octobre pour son itinérance, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans son adresse à la population, est revenu sur le débat autour de la révision constitutionnelle.

D’entrée de jeu, le président de la République a invité la population à ne pas se déranger sur cette question. Sans détour, Félix-Antoine Tshisekedi estime que la constitution du pays n’est pas bonne. A l’en croire, les congolais doivent se pencher pour revoir la constitution.

Révision et/ou changement de la constitution ?

Dans son adresse, le Président Tshisekedi a démontré à travers son argumentaire les quelques articles qui nécessitent la révision, mieux, le changement et/ou la modification. Il cite entre autre, l’article sur le nombre de mandat du Président de la République élu où il laisse la latitude au souverain primaire d’en décider.

Outre cet article verrouillé de la constitution, le président de la république la question de la mise en place du gouvernement après les élections, la validation de mandats des députés nationaux, la question des provinces et le mode de scrutin des gouverneurs. 

Pour le Président de la RDC, la constitution du 18 février 2006 en vigueur ne reflète pas la réalité congolaise.

« Notre constitution n’est pas bonne. Elle avait été d’ailleurs rédigé à l’étranger et par les étrangers. Ces derniers ont intégré leur mode de fonctionnement pour nous y amener. Notre constitution doit être faite sur base de nos réalités », a-t-il renchérit.

Vers un pouvoir constituant originaire ?

Le président Tshisekedi annonce la mise en place dès l’année prochaine d’une commission nationale composée de toutes les couches de la population qui mettra en ensemble toutes les intelligences pour rédiger une nouvelle constitution qui va s’adapter aux réalités du pays et qui ne devra pas handicaper le fonctionnement de la nation. 

En définitive, Tshisekedi met en garde ses opposants politiques qui veulent se saisir de la question de la constitution pour troubler la quiétude de la population. Il accuse certains des opposants qui étaient au pouvoir et qui avaient affaibli l’Etat.

 

Jean-Claude Fundi.

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